Le conseil conjugal et familial

Écoute et accompagnement

Education à la sexualité auprès des adolescents – Journal Le Monde – 25 avril 2018

26 avril 2018 de admin | 0 Commentaires

Education à la sexualité : « De “ça”, on ne parle pas… à moins d’être mariée ! »
Dans les collèges et les lycées, des séances avec conseillers familiaux et infirmières scolaires tentent de casser les stéréotypes sexistes et de lever les nombreux tabous.

Pupils take part in the first written test in philosophy as part of the Baccalaureat (France’s high school diploma) at a school in Paris on June 15, 2017. / AFP PHOTO / Martin Bureau

Quand Christine Héritier demande « Et le consentement, ça vous parle ? », la réaction des collégiens et des lycéens qu’elle encadre lors de séances d’éducation à la sexualité est souvent la même : « Madame, c’est quoi, le consentement ? » Puis, une fois que la conseillère conjugale et familiale rattachée au centre de planification des Bluets-Trousseau (Paris 12e) explique que « c’est la possibilité de dire non, ou oui, à une relation amoureuse ou à une proposition », la réponse des adolescents fuse : « Ben, c’est pas compliqué, pour dire non, il suffit de dire non ! »

Pas compliqué, vraiment ? A l’heure où les relations entre jeunes se nouent et se dénouent à coup de « snaps » et de textos, mettre des mots sur le consentement, élevé par les adultes au rang de principe dans le sillage de l’affaire Weinstein, ne va pas de soi. Pas plus que de parler de la relation amoureuse. « De “ça”, on ne parle pas… à moins d’être mariée ! », confie dans un éclat de rire masquant mal sa gêne Sofia, en 4e dans un collège du 20earrondissement parisien où Christine Héritier intervient, ce mercredi.

C’est surtout avec des groupes de collégiennes et de lycéennes d’établissements de l’est de Paris, en éducation prioritaire, qu’elle travaille en ce moment. Toujours en binôme avec une infirmière scolaire et toujours à la demande d’équipes pédagogiques. « Sur les réseaux sociaux, ces jeunes sont abreuvés de messages, d’images, de vidéos, parfois aussi de porno. Mais ils n’accèdent pas plus que par le passé aux informations dont ils ont besoin pour bâtir leur vie affective, défend-elle ; et ils n’ont pas plus d’espace de liberté pour confier leurs angoisses ou poser leurs questions. »

« Ça n’existe pas, la vie amoureuse à 15 ans »

Un espace qu’elle leur offre, le temps d’une de ces séances d’éducation à la sexualité inscrites dans la loi du 4 juillet 2001 (« à raison…

Par Mattea BattagliaPublié le 25 avril 2018

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